FAQ – Les voyages écologiques
sans avion
Nous avons décortiqué les questions les plus fréquentes concernant les voyages sans avion mais également les idées reçues qui reviennent le plus souvent sur l’impact du transport aérien sur le climat. Bonne lecture !
FAQ – Les voyages
écolo sans avion
Nous avons décortiqué les questions les plus fréquentes concernant les voyages sans avion mais également les idées reçues qui reviennent le plus souvent sur l’impact du transport aérien sur le climat. Bonne lecture !
Ces pictogrammes, utilisés également sur le guide, représentent la typologie des vacances en fonction de vos envies du moment :
pour se la couler douce
pour savourer la gastronomie locale
pour parfaire sa culture
pour être au plus près de la nature
pour faire la fête
En effet Greenpeace appelle à une réduction du trafic aérien afin de limiter le dérèglement climatique. Greenpeace souhaite :
- que l’avion ne soit plus utilisé pour des trajets qui peuvent se faire avec des moyens de transports moins polluants, comme le train à l’échelle nationale/régionale ;
- que le trafic aérien soit globalement plus adapté aux limites de la planète et aux objectifs climat.
Cela interroge en priorité la responsabilité de nos décideurs politiques, qui doivent rendre possible le changement des habitudes et des modes de vie, nous donner les moyens de voyager autrement, par exemple en investissant sérieusement dans la relance du ferroviaire et en garantissant son accessibilité, mais aussi prendre les décisions qui s’imposent en faveur d’une réduction du trafic aérien, pour contraindre les responsables du secteur à s’adapter à cette nécessité en anticipant évidemment les conséquences sociales pour les travailleuses et les travailleurs du secteur.
Au niveau individuel, cela doit aussi amener celles et ceux qui prennent l’avion régulièrement à se questionner. Évidemment, beaucoup de trajets intercontinentaux ne peuvent s’effectuer qu’en avion, à moins d’avoir beaucoup de temps devant soi. L’idée est que chacun·e prenne conscience de l’impact d’un vol sur le climat et interroge son usage de l’avion (est-ce un vol de loisir, professionnel ou familial ? Est-il possible de faire autrement ? Puis-je diminuer la fréquence de mes vols de loisirs ? Puis-je avoir recours aux visio-conférences professionnelles plutôt qu’aux déplacements en avion… ?) car la réalité des limites planétaires et climatiques impose ces questionnements.
Pour certaines personnes, il sera possible de renoncer à l’avion et de voyager autrement (moins loin et/ou plus doucement). Pour celles qui ne peuvent pas aller jusque-là, il sera indispensable de changer leur rapport à ce mode de transport, de réduire et rationaliser leur usage de l’avion pour les voyages de loisirs, et d’exiger aussi un changement dans ce sens de la part de leurs employeurs pour ce qui concerne les voyages professionnels (favoriser les déplacements avec des modes de transport moins polluants, comme le train, éviter les déplacements en avion pour une courte durée sur place…).
De nombreuses initiatives émergent ces dernières années pour favoriser le voyage sans avion : parution de guides de voyage zéro carbone, développement de la microaventure, émergence du cyclotourisme, de l’agrotourisme, et plus largement d’un tourisme plus lent, qui permet de mieux apprécier les territoires traversés et les rencontres humaines… Notre guide “41 idées de vacances écolos” est une nouvelle contribution, pour inspirer et aider les personnes qui souhaitent voyager sans avion.
En effet, des chiffres très différents circulent et cela peut s’expliquer par :
- la manière dont on prend en compte les émissions des vols internationaux quand on parle de l’impact climat du secteur aérien à l’échelle d’un pays (souvent, les données “officielles” ne prennent en compte que les vols “internes”, ce qui invisibilise l’immense majorité des émissions du secteur, liées aux vols internationaux );
- le fait qu’on se limite souvent aux émissions de CO₂ de l’aviation, alors qu’il y a aussi des impacts hors CO₂ liés à l’émission à haute altitude d’oxydes d’azote, de vapeur d’eau et de particules fines, dont l’action renforce celle des gaz à effet de serre. Ces effets hors CO₂ sont très importants. La dernière étude scientifique en date indique que, pour avoir le poids total du transport aérien dans le réchauffement climatique, il faudrait multiplier par un facteur 3 les seules émissions de CO₂.
Il faut être attentif et ne pas se laisser duper par des tentatives de minimisation de l’impact du secteur et surtout garder en tête que le plus gros problème, ce sont les rythmes de croissance du trafic projetés pour l’avenir qui sont tout simplement intenables d’un point de vue climatique.
Le secteur aérien est responsable d’émissions de CO₂ conséquentes et croissantes, mais l’aviation a aussi des effets hors CO₂ sur le climat, du fait de l’émission à haute altitude d’oxydes d’azote, de vapeur d’eau et de particules fines. Ces effets hors CO₂ sont inexistants, ou très faibles, pour les autres modes de transport.
Une étude scientifique récente (Lee&all, septembre 2020) indique que, pour avoir le poids total du transport aérien dans le réchauffement climatique, il faudrait multiplier par un facteur 3 les seules émissions de CO₂,et estime ainsi que le transport aérien a contribué à date à hauteur de 3,5% au réchauffement climatique total dû à l’activité humaine (c’est sa contribution “historique”).
Le secteur aérien est particulièrement problématique du fait de la croissance projetée du trafic et aussi parce que ce mode de transport particulièrement polluant bénéficie en priorité à une minorité de personnes (aisées) sur Terre : en effet, 1% des habitants sont responsables de 50% des émissions du secteur.
Le rapport de Supaéro Décarbo et du Shift Project rappelle également que la consommation de pétrole engendrée par le transport aérien est très supérieure à n’importe quel autre mode de transport (rapportée au passager et au temps de déplacement). A l’échelle individuelle, un long courrier aller-retour émet entre 1 et 5 tonnes équivalent CO₂ par passager selon la destination. L’empreinte carbone d’un·e Français·e aujourd’hui est de 10 tonnes équivalent CO₂ (Carbone 4), et nous devrions arriver autour de 3 tonnes équivalent CO₂ à horizon 2030 pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C selon le dernier rapport sur le climat du Programme des Nations Unies pour l’Environnement. S’envoler régulièrement pour des destinations lointaines est donc incompatible avec un mode de vie bas-carbone. Par conséquent, pour les personnes qui volent régulièrement, diminuer sensiblement son recours à l’avion est l’une des actions individuelles les plus efficaces pour limiter son empreinte carbone.
Par ailleurs, la contribution actuelle de l’aviation au réchauffement dû à l’activité humaine est probablement encore supérieure du fait notamment de l’augmentation progressive du trafic aérien et de son accélération au cours des dernières décennies (cette contribution est estimée à 5,9% par Stay Grounded pour 2018). Les rythmes de croissance projetés du trafic aérien qui nous mènent littéralement dans le mur d’un point de vue climatique sont très inquiétants.
Le dernier rapport du PNUE sur le climat traduit différents scénarios du GIEC (1,5 degré, 1,8 degré et 2 degrés) en un “budget carbone 2030”. Résultat : pour un scénario à 1,5°C, l’humanité aurait un budget d’émissions de 25 Gt CO₂e pour l’année 2030. Si on rapporte cela au nombre d’habitants en 2030 (environ 8,5 milliards), cela nous donne un ordre de grandeur de 3 tonnes CO₂e par an et par personne d’ici 2030.
* L’équivalent CO₂ (abrégé CO2e ou CO2 eq) est une unité de mesure qui tient compte du pouvoir réchauffant de chaque gaz à effet de serre (GES). Le CO₂e permet donc de calculer l’impact carbone total.
Greenpeace France ne travaille pas spécifiquement sur le sujet des bateaux de croisière. En revanche, d’un point de vue climatique, Greenpeace décourage fortement le recours aux bateaux de croisière pour plusieurs raisons :
- ils contribuent fortement au changement climatique : les émissions / km / passager sont en moyenne d’environ 390g de CO₂ /km selon une étude néo zélandaise, soit 6 fois plus que le ferry, et 2,4 fois plus que l’avion, si on se base sur les chiffres de l’agence européenne de l’environnement.
- ils contribuent également aussi beaucoup à la pollution de l’air comme le révèle cette étude de l’association Transport & Environnement.
Le recours aux bateaux de croisière pour voyager pose aussi la question de la sobriété : alors que l’urgence climatique est très réelle, est-ce vraiment pertinent et nécessaire de continuer à les utiliser ?
Leur “gigantisme” (ces bateaux sont énormes) les rend extrêmement polluants à construire, ils disposent de plusieurs piscines chauffées à bord, ils consomment du fuel lourd très émetteur de CO₂…
Et contrairement aux ferrys, qui sont essentiels pour connecter les îles, les bateaux de croisière n’ont aucune utilité en dehors du loisir.
D’ailleurs, selon l’Agence européenne de l’environnement, les ferrys émettent près de trois fois moins de CO₂ que l’avion : environ 60 g de CO₂ par km et par passager, contre 160 g en avion.
Néanmoins, les ferrys rejettent notamment des particules ultrafines, dangereuses pour la santé humaine, aussi bien à bord qu’à proximité des ports (Source : FNE, 2018).
Tant qu’ils n’auront pas l’obligation d’agir contre cette pollution, il sera difficile de considérer le ferry comme un mode de transport écologique.
Dans la mesure du possible, pour chaque voyage proposé dans le guide, Greenpeace invite à réaliser la majeure partie du trajet avec les modes de transport les moins polluants, comme le train. Nous avons cependant mentionné la possibilité de voyager en ferry dans ce guide pour plusieurs raisons :
- L’impact d’un trajet en ferry sur le climat reste moins important que celui de l’avion, surtout si le voyage jusqu’au port se fait en train.
- Prendre le ferry plutôt que l’avion invite à redécouvrir les distances, ce qui constitue un premier pas vers le voyage plus lent.
- Le ferry est souvent la seule alternative possible pour se rendre dans les îles. Par ailleurs, dès qu’il existe une alternative en voilier, elle a été mentionnée dans le guide.
- Un trajet en ferry est souvent bien moins cher que le voilier et Greenpeace France a tenu à proposer des idées accessibles au plus grand nombre.
Vous souhaitez avoir plus d’idée de voyage écologiques à travers l’Europe ?
Dans notre guide, vous découvrirez des astuces de voyages éco-responsables, des ressources et des bonnes pratiques pour créer votre propre aventure. En plus des idées de voyages écologiques adaptées à la durée de vos vacances, vous y trouverez les meilleurs tips et conseils d’influenceurs comme Roxandyo, Guillaume Payen, Globetolter ou encore Bon Pote.
Alors foncez !
Remplissez le formulaire ci-contre et téléchargez notre guide “41 idées de voyages écologiques à travers l’Europe !”
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