Les pesticides sont au cœur de ce modèle agricole conventionnel. Associés à l’utilisation massive d’engrais, ils permettent de produire plus, dans un temps réduit, avec moins de main-d’œuvre, ce qui enclenche un terrible cercle vicieux : plus de pesticides, c’est plus de rendement à court terme mais une terre de moins en moins fertile, un écosystème déséquilibré et donc… un recours accru aux engrais et aux pesticides !
Résultats ? La France est le 1er consommateur de pesticides en Europe et le 3e au niveau mondial (données 2013). De plus, loin d’être en déclin, les ventes de pesticides n’ont cessé d’augmenter ces dernières années pour atteindre 9,4 % de croissance en 2014 ! Les conséquences environnementales et sanitaires de cette utilisation massive de pesticides sont désastreuses : destruction de la flore et de la faune (dont les abeilles), pollution des sols et de l’eau, mutation des cibles des pesticides (insectes, mauvaises herbes…), maladies professionnelles chez les agriculteurs, maladies chroniques chez les riverains, etc.