L’Arctique est menacée par les dérèglements climatiques, la banquise fond comme jamais et d’ici quelques jours, le triste record de la fonte des glaces devrait être annoncé par les scientifiques. L’Arctique est un territoire encore vierge, hostile, où des populations vivent en harmonie avec l’environnement, où un écosystème adapté aux conditions extrêmes du grand nord s’est progressivement créé. Mais l’Arctique est menacée par la cupidité des pétroliers.
Shell a donné durant tout l’été des exemples parfaits des difficultés à forer dans cet environnement extrême, au large de l’Alaska. Cet été, une de ses plateformes est partie à la dérive au large des côtes de l’Alaska (en anglais), manquant de s’y échouer. Puis, la compagnie a commencé les forages lundi dernier, mais seulement pour quelques heures : un iceberg se trouvait près de la zone de forage, Shell a dû arrêter ses opérations de peur de collision.
La compagnie a finalement annoncé hier avoir abandonné ses projets en Alaska pour cette année, car le dôme de confinement qui servirait en cas de fuite de pétrole s’est brisé lors d’un test. Au vu des conditions climatiques, il n’est envisageable de forer en Arctique que jusqu’à la fin septembre ou octobre selon les zones. Cette année donc Shell forera mais pas en grande profondeur (des têtes de puits qui n’iront pas jusqu’au niveau du pétrole). L’Arctique a gagné une année de sursis mais ce n’est que partie remise pour l’année prochaine.
Ces faits parlent d’eux-mêmes : si l’Arctique se défend encore, elle est menacée, fragile, elle a besoin de nous. Maintenant.
Shell sait aussi que vous êtes près de 2 millions à demander la protection de l’Arctique et que les citoyens suivent de près leurs agissements, grâce aux nombreuses manifestations partout dans le monde dans les sièges et les stations Shell. Nous avons réussi, avec vous, à les retarder par de nombreuses actions sur les plateformes de forage, de la Nouvelle Zélande jusqu’à la mer de Barents. A ce jour ces travaux préparatoires auront coûté 4,5 milliards de Dollars à la compagnie.
Le risque s’éloigne avec la venue de la glace, mais ce n’est que la première bataille. Plus que jamais, à l’approche du sommet des Nations Unies, il nous faut faire de l’Arctique une zone naturelle préservée.
L’Arctique a besoin de nous. L’Arctique a besoin de vous.
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