De quoi s’agit-il ?
Rappelons-le : le Rio Tapajós, un affluent de l’Amazone au Brésil, est aujourd’hui menacé par un projet de méga-barrage soutenu par le gouvernement brésilien. La construction de cette infrastructure engloutirait une zone forestière grande comme New York, décimerait de nombreuses espèces et forcerait le peuple indigène des Mundurukus à quitter ses terres ancestrales.
Le gouvernement brésilien prévoit un appel d’offres : plusieurs consortiums se constituent, se préparent et se positionnent pour cette phase du projet, notamment de grands groupes français. Le méga-barrage requiert pour ses gigantesques turbines une technologie que peu d’entreprises sont capables de fournir, et pour son fonctionnement des exploitants dans le domaine de l’énergie. L’énergéticien français Engie (ex GDF-Suez) était potentiellement l’un d’eux.
Engie prend position contre les méga-barrages
Mais sous la pression de notre campagne, l’un des dirigeants du groupe a annoncé tout récemment qu’Engie ne s’engagerait finalement pas dans des infrastructures énergétiques massives comme les méga-barrages et que le Brésil devait surtout se tourner vers le développement de l’énergie solaire et éolienne. Une solution logique dans un monde post-COP 21 que Greenpeace s’active à promouvoir activement.
Cette prise de distance est importante car elle signifie que la viabilité industrielle du projet est trop incertaine. Cependant, il faudra qu’Engie se détourne officiellement du projet de méga-barrage Tapajós, en le mentionnant nommément, ainsi que l’a par exemple fait Enel, l’énergéticien italien.
Les autres multinationales doivent prendre leurs responsabilités
Il nous reste par ailleurs à convaincre les autres multinationales potentiellement impliquées à suivre le même chemin. A commencer par les autres entreprises françaises encore sur la ligne de départ, comme General Electric Renewable Energy (ex-Alstom). Et bien sûr le géant allemand Siemens.
Pour cela, il nous faut absolument maintenir une pression populaire contre le projet : nous approchons doucement mais sûrement du cap des 100 000 signatures en France et du million au niveau international. Quant au “Forest Camp” qui se tient actuellement sur les rives de la rivière Tapajós pour démarquer le territoire des Mundurukus, il renforce nos liens avec eux et permet d’envoyer des signaux forts aux différentes parties prenantes du projet.
Continuons à mobiliser
La campagne continue donc. Vous en êtes acteurs et vous pouvez continuer de mobiliser autour de vous, par exemple en partageant le manifeste à vos amis si vous ne l’avez pas encore fait. Nous sommes déterminés.