On ne les voit pas, mais ils sont bien là, à côté de chez nous en France : plus de 20 000 m3 de déchets radioactifs supplémentaires sont produits chaque année par EDF et son parc nucléaire. Ces déchets dangereux viennent s’ajouter à plus d’un million de m3 déjà disséminés au quatre coins du territoire.
Plusieurs sites d’entreposage et de stockage de ces déchets nucléaires arriveront à saturation d’ici une poignée d’années : c’est le cas à Pierrelatte, Bessine, Morvilliers ou encore La Hague.
L’industrie nucléaire est confrontée aujourd’hui à une véritable crise des déchets nucléaires. Alors qu’EDF a sous-estimé les coûts de gestion des matières et déchets radioactifs, comme l’a souligné la Cour des comptes dans un rapport publié en juillet, l’entreprise tente de racheter des terres agricoles autour de ses centrales et entretient le flou sur ses intentions. Elle envisage notamment d’implanter une piscine centralisée d’entreposage de combustible usé à Belleville-sur-Loire, dans une région déjà lourdement nucléarisée.
Il est temps d’agir face à cette crise des déchets nucléaires, notamment pour limiter les multiples allées et venues des convois radioactifs en France et cesser à terme de produire ces déchets nucléaires.