A l’occasion du passage du Train du Rugby France 2023 à Clermont-Ferrand, opération de promotion de la Coupe du Monde de Rugby 2023, dont TotalEnergies est un des sponsors officiels, les militant·es du groupe local Greenpeace de Clermont-Ferrand ont déployé une banderole devant le train affichant le message suivant : « Mondial de Rugby sans TotalEnergies ».
Une campagne d’interpellation appelant à rompre ce partenariat toxique a également été menée aux abords de la gare ferroviaire : à travers une distribution de flyers, les militant·es ont pu sensibiliser les voyageurs et voyageuses au sportwashing et au soft power de la multinationale. Une pétition a également été lancée en ce sens pour demander aux organisateurs de la Coupe du Monde de Rugby de renoncer à ce partenariat et d’écarter TotalEnergies des sponsors officiels de la compétition.
Un partenariat inacceptable et toxique
En plus d’aggraver la crise climatique, les entreprises pétro-gazières comme TotalEnergies mettent en danger notre santé, détruisent la biodiversité, violent les droits humains, alimentent des conflits armés partout dans le monde… La liste est longue.
En toute connaissance de cause et malgré l’alerte des scientifiques, TotalEnergies développe de nouveaux projets pétroliers et gaziers à travers le monde. Dans quel but ? Faire toujours plus de profits, aux dépens des populations et de la préservation de notre avenir.
Les entreprises pétro-gazières, et plus largement l’industrie des énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon), ont une responsabilité historique et majeure dans la crise climatique que nous traversons. Cette industrie est responsable de 86% des émissions de CO₂ dans le monde, selon les chiffres du GIEC sur la dernière décennie.
Ce partenariat entre TotalEnergies et la Coupe du Monde de Rugby est d’autant plus inacceptable que cet événement sportif international va célébrer le talent de nations comme les Samoa, les Fidji ou les Tonga qui sont en première ligne de la montée des eaux à cause du changement climatique.
Le sponsoring sportif, outil d’influence et de développement économique
En finançant la Coupe du Monde de Rugby, TotalEnergies s’assure d’une visibilité tout au long de l’événement. En effet, la multinationale se sert de l’image populaire et sympathique dont bénéficie le rugby pour redorer un blason terni. En se faisant passer pour une entreprise philanthrope au service de la société et du sport, la multinationale ne cherche qu’à rendre acceptables et justifier ses activités industrielles toxiques et climaticides.
Mais son influence ne s’arrête pas là : le sponsoring sportif ou culturel, le financement de programmes de recherche, le mécénat, l’implantation dans de grandes écoles françaises sont autant de stratégies déployées par TotalEnergies pour s’assurer une présence en coulisses, dans toutes les sphères de la société.
Cette présence lui permet de donner des orientations, de peser dans des décisions, de rencontrer les « bonnes » personnes, et donc, d’asseoir encore plus son influence. A terme, cette stratégie favorise ses ventes, son développement et donc le maintien de son modèle destructeur, tant pour le climat que pour les populations. C’est ce que Greenpeace a démontré dans une série documentaire en 4 épisodes, intitulée « L’Emprise Total ».
TotalEnergies, un sponsor officiel qui salit les valeurs du rugby
Par ailleurs, malgré la guerre en Ukraine, TotalEnergies est la seule major pétro-gazière à ne pas avoir annoncé son retrait de Russie, dont le régime est coupable de crimes de guerre.
Les valeurs du rugby de solidarité, d’intégrité, de respect et de responsabilité sociale et environnementale telles que définies dans la charte éthique de la Coupe du Monde de Rugby, ne sont pas compatibles avec les activités de Total. Alors que les équipes russe et biélorusse ont été écartées de la compétition en réaction à la guerre en Ukraine, les organisateurs doivent aller au bout de la démarche et écarter de leurs sponsors TotalEnergies, qui préfère prendre le risque d’alimenter l’effort de guerre de Vladimir Poutine plutôt que de renoncer à ses intérêts en Russie.
En acceptant ce partenariat, la Coupe du Monde de Rugby se rend complice des activités climaticides de la major pétrolière et gazière.
C’est pourquoi Greenpeace France demande aux organisateurs de la Coupe du Monde de Rugby 2023, qui se déroulera en France en septembre et octobre prochains, de renoncer à ce partenariat en écartant TotalEnergies des sponsors officiels de la compétition.
La Coupe du Monde de Rugby, hautement médiatique, va rassembler des gens du monde entier.
C’est à cette échelle que nous devons nous mobiliser contre l’industrie du gaz, du pétrole et du charbon dont TotalEnergies est un des acteurs principaux.
Vous aussi, rejoignez la mobilisation internationale : signez et partagez la pétition !
Greenpeace France restera mobilisée ces prochains mois pour continuer à dénoncer ce partenariat, mettre en lumière la responsabilité de TotalEnergies dans la crise climatique et rappeler la multinationale à ses responsabilités.