Mercredi 22 juin, les activistes de Greenpeace ont mené dans une enseigne E. Leclerc une opération de sensibilisation des consommateurs sur les dangers des pesticides dans les fruits et légumes vendus par la grande distribution. Comme toujours, ils sont intervenus de façon pacifique et non-violente. Ils ont fait face à un déferlement de violence des équipes de sécurité de Leclerc. Récit et témoignages en images sur la réalité des pratiques Leclerc.

Agriculture

E. Leclerc recourt à la violence pour éviter d’affronter la vérité

Mercredi 22 juin, les activistes de Greenpeace ont mené dans une enseigne E. Leclerc une opération de sensibilisation des consommateurs sur les dangers des pesticides dans les fruits et légumes vendus par la grande distribution. Comme toujours, ils sont intervenus de façon pacifique et non-violente. Ils ont fait face à un déferlement de violence des équipes de sécurité de Leclerc. Récit et témoignages en images sur la réalité des pratiques Leclerc.

Mise à jour du 7 juillet 2016 : suite aux actes de violences commis par les agents de sécurité de E.Leclerc et une partie des salariés du magasin E.Leclerc de Bois d’Arcy à l’encontre de nos activistes, nous avons décidé de porter plainte contre la société gestionnaire de ce magasin pour mise en danger délibérée de la vie d’autrui et violences volontaires. Nous avons rarement vu un tel niveau de violence lors de nos actions, alors que nous agissons toujours dans le respect de nos valeurs. La non-violence en fait partie. C’est une valeur fondamentale de notre démarche, un impératif indissociable de la détermination dans l’action.

Nous demandons à Michel-Edouard Leclerc de prendre ses responsabilités, de s’expliquer sur les actes commis dans l’un de ses magasins et de répondre à notre demande de réduire l’usage des pesticides dans la production de fruits et légumes.

Après les pesticides, Leclerc distribue les marrons.

Grand soleil hier matin à l’hypermarché Leclerc du Bois d’Arcy dans les Yvelines. A 9h30, quelques dizaines d’activistes de Greenpeace débarquent en combinaisons rouges et jaunes devant les entrées pour mener une opération de sensibilisation des clients de l’enseigne sur les risques qu’ils encourent à consommer des fruits et légumes bourrés de pesticides. Fidèles à nos valeurs, nos activistes ont pour seules armes leurs convictions et leur courage pour interpeller de façon spectaculaire les consommateurs. Plusieurs grimpeurs escaladent la façade et grimpent sur le toit pour y déployer des banderoles géantes “Découvrez notre nouveau jus multi-pesticides”. D’autres restent au sol expliquant aux employés et aux clients les objectifs de leur présence avec calme et sourires.

En quelques minutes, sous les yeux interloqués des passants, refusant tout dialogue, les équipes de sécurité du magasin sont intervenues pour déloger violemment les activistes.

 

Quand les équipes de sécurité E. Leclerc font fi des vies humaines

Alors que nos grimpeurs avaient réussi à s’accrocher en rappel sur les façades pour faire passer nos messages, les équipes de la sécurité sont passées de la violence verbale aux actes impensables de mise en danger de la vie d’autrui. Armés de cutters, sourds aux alertes de nos militants, ils ont sectionné la corde d’un activiste en rappel. Comment aurait-on pu imaginer un tel mépris de la vie humaine? Quelles méthodes use donc Leclerc pour qu’un salarié puisse ainsi accepter de risquer la vie de quelqu’un sans broncher et sans se révolter?

Un agent de sécurité s’en prend à un grimpeur activiste

 

Shad, activiste à Greenpeace, témoigne :

“Je suis activiste grimpeuse à Greenpeace depuis 16 ans. En 16 ans d’action, je n’avais jamais constaté un tel niveau de violence. On ne s’en rend peut-être pas compte mais une corde sous tension (avec un grimpeur en poids dessus) se coupe très facilement. Or, lorsqu’une corde est sectionnée, le grimpeur chute directement au sol, avec les conséquences possibles que vous pouvez imaginer (blessures graves, paralysie ou mort). Nos actions se déroulent généralement à une hauteur beaucoup plus importante. La corde est donc sacrée pour nous car notre vie en dépend. Ici, un cap inacceptable a été franchi. Nous avons eu énormément de chance car le grimpeur a chuté sur un avant-toit et n’est tombé « que » de 2,5 m. Il s’en tire avec des contusions musculaires et un bon mal à la colonne. S’il était tombé à côté de l’avant-toit, il aurait chuté de 9m.”

Mais ce n’est pas tout. Comme l’attestent les images, il n’y a pas que la vie de nos militants qui semble de bien peu de poids pour E. Leclerc. Celle de ses clients ne semble pas peser plus lourd : des hommes en noir ont jeté par dessus la balustrade, sans même un regard au sol, les sacs de 30 kilos (banderoles et cordes) qui eux ont chuté de 11 m, à quelques dizaines de centimètres des passants venus faire leurs courses.

Greenpeace : opération coup de poing chez Leclerc par leparisien

 

Quand les vendeurs se retrouvent à jouer les gendarmes

L’histoire ne s’arrête pas là. Face à nos activistes pacifiques, la direction de ce magasin E. Leclerc n’a pas mobilisé que ses forces de sécurité privée. Elle a aussi “invité” ses salariés (étaient-ils chefs de rayon, poissonniers, boulangers, caissiers?) à grimper sur le toit, en prenant des risques totalement inconsidérés, pour encercler les activistes en les menaçant d’user la violence s’ils bougeaient. Et oui! Chez E. Leclerc, votre fiche de poste précise que vous êtes boucher ET agent de sécurité!

 

Déterminés pour défendre la liberté d’expression

Toute la matinée, malgré les menaces et l’atmosphère tendue, nos militants ont continué de mener une partie des activités de sensibilisation prévues.

Toutes les équipes de Greenpeace tiennent à saluer leur courage et leur détermination. Greenpeace est et restera toujours une organisation non-violente, attachée à la liberté d’expression. Rien ne nous empêchera de mener nos campagnes pour protéger la planète et l’environnement. Nous continuerons à pratiquer la désobéissance civile pour dénoncer les dangers ou pratiques obscures des entreprises ou des politiques. Nous continuerons plus que jamais à jouer notre rôle de lanceur d’alerte et à pointer du doigt les entreprises comme E. Leclerc qui refusent de protéger la santé de leurs clients. Jamais nous ne céderons à quelque forme d’intimidation que ce soit. Nous dénonçons avec force l’usage de la violence face à des militants pacifiques. Notre détermination est intacte. Il en va de la protection du droit à la liberté d’expression, du droit à l’information et de la protection de l’intérêt général et de notre futur à tous.

 

Les pratiques de E. Leclerc vous révoltent ?

Interpellez Michel-Edouard Leclerc sur la page Facebook de l’enseigne ou celle de son opération de communication « Nettoyons La Nature » ou encore le formulaire de contact du site web de E. Leclerc pour demander des explications sur la violence pratiquée dans un de ses magasins et sur l’usage inconsidéré de pesticides dans les fruits et légumes vendus (merci de rester courtois et non-violent, à l’image de nos valeurs!)

Vous pouvez par exemple commenter les posts avec :

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– le témoignage de Shad
– une des photos suivantes

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