
Économie et social
Comment satisfaire nos besoins fondamentaux tout en préservant la planète ?
Surconsommation, extractivisme, accroissement des inégalités, croissance à tout prix… Le modèle économique mondialisé actuel mène à un véritable désastre, aussi bien écologique que social. Pour protéger l’environnement, il est urgent de transformer nos modes de production et de consommation, de lutter contre les inégalités et de répartir les efforts de manière juste et démocratique. Luttes sociales et écologiques sont profondément liées.
Pourquoi écologie, économie et politiques sociales sont-elles liées ?
Le système économique actuel place les profits de quelques-uns avant les intérêts du plus grand nombre et du vivant dans son ensemble. Écologie et économie sont bel et bien liées et dépendent elles-mêmes de décisions politiques.
Inégalités, accaparement et destruction du vivant
C’est un fait : par leur mode de vie et plus encore leur patrimoine, les catégories sociales les plus aisées ont une empreinte environnementale bien plus importante que les plus pauvres. Un exemple : le patrimoine financier des 63 milliardaires français émet autant de gaz à effet de serre que celui de 50 % de la population française ! Partout dans le monde, inégalités criantes et exploitation des plus faibles vont de paire avec la destruction du vivant : accaparement des ressources (que ce soit du pétrole, de l’eau ou des forêts) au profit de quelques-uns, pollutions et atteintes majeures à l’environnement au détriment des populations précarisées… Ce système économique détruit aussi bien les êtres humains que l’environnement.
Oui au changement de système, non à la casse sociale
Il est urgent de changer le système économique actuel, en prenant en compte les inégalités et les différentes responsabilités, pour répartir les efforts de façon juste. Ce n’est pas aux catégories les plus défavorisées, premières touchées par les pollutions, de payer, mais à celles et ceux qui sont les plus responsables de ces crises. Toute mesure écologique doit impérativement prendre en compte la situation des plus précaires, accompagner les travailleurs et travailleuses et proposer des solutions concrètes pour toutes et tous, afin que ces changements indispensables ne servent pas de prétexte à davantage de casse sociale ou à l’enrichissement de quelques-uns.
« L’écologie punitive », argument ultime de l’inaction politique
En agitant le chiffon rouge de « l’écologie punitive », les responsables politiques ont trouvé un prétexte pour ne rien changer et laisser prospérer les entreprises les plus polluantes, dont les profits explosent. Agir pour l’environnement implique de s’attaquer aux inégalités sociales et aux causes économiques profondes des désastres environnementaux. Ce n’est pas l’écologie sociale et solidaire qui est punitive mais au contraire l’inaction politique, qui préfère faire peser la responsabilité sur les individus plutôt que de contraindre les entreprises responsables des pollutions et de transformer un système économique dévastateur.
Comment faire avancer les combats sociaux et écologiques ?
Satisfaire les besoins fondamentaux de chacun et chacune tout en respectant les limites planétaires : c’est tout l’enjeu de politiques écologiques efficaces. Bonne nouvelle : c’est possible ! Au sein de l’Alliance écologique et sociale, un collectif d’associations et de syndicats que nous avons initié, nous mettons en avant des propositions concrètes et menons des luttes communes pour la justice sociale et environnementale.
Lutter contre les inégalités et répartir les efforts de façon juste
De nombreuses solutions existent pour réduire les inégalités et améliorer l’environnement, le bien-être et la santé de toutes et tous. Voici quelques exemples :
- Taxer les profits faramineux engrangés par les multinationales du pétrole, du gaz et du charbon.
- Mettre en place un ISF climatique qui sanctionne les investissements dans les énergies fossiles et encourage ceux qui financent la transition.
- Stopper les subventions massives encore distribuées par les États, dont la France, aux énergies fossiles, et utiliser cet argent pour rénover les logements des plus précaires, aider les ménages les plus modestes, etc.
- Encadrer les activités du secteur financier, qui investit encore dans des projets climaticides, et réorienter ces financements vers des activités écologiques et sociales.
Toutes ces mesures sont possibles. Il ne manque que la volonté politique.
Accompagner la population dans ces transformations majeures
Interdire, taxer ou contraindre les activités et secteurs polluants à évoluer est nécessaire mais pas suffisant. Ces transformations ont un impact important sur notre quotidien, nos emplois, nos déplacements. Il est donc essentiel d’accompagner ces changements pour ne laisser personne au bord du chemin. Quelques exemples :
- Renforcer le réseau ferroviaire, rouvrir des petites lignes de train et réduire les tarifs des transports collectifs pour faciliter les déplacements moins polluants.
- Soutenir l’utilisation de véhicules moins polluants en aidant les ménages.
- Financer la rénovation énergétique des logements pour réduire les factures d’énergie tout en améliorant le confort et la santé de millions de foyers.
- Mettre en place une sécurité sociale alimentaire pour permettre à toutes et tous, notamment les plus jeunes, d’accéder à une alimentation saine.
Faire entendre la voix des citoyens et citoyennes
Nous sommes aujourd’hui très nombreux et nombreuses à exiger que nos responsables politiques s’engagent pour une société apaisée, solidaire et respectueuse de l’environnement. Mais les gouvernements successifs ont jusque-là tout fait pour préserver une vision libérale fondée sur de fausses solutions, le mirage technologique et le maintien des inégalités. L’extrême droite, ouvertement anti-écologiste, ne rompt pas non plus avec cette vision anti-sociale et techno-solutionniste. Pire, elle prône des retours en arrière dangereux. Il est donc temps de donner la voix aux populations laissées-pour-compte de ces politiques, notamment en milieu rural, qui sont aussi les plus touchées par les dérèglements climatiques et la pollution.
Que faire à son échelle pour contribuer à des changements sociaux et écologiques ?
Consommer mieux et moins
Nous avons toutes et tous un rôle à jouer dans la transformation de notre modèle économique. Notre manière de consommer, d’épargner, d’agir peut contribuer à faire bouger les lignes. C’est aussi un moyen de sensibiliser vos proches pour qu’ils et elles s’engagent ensuite collectivement et pèsent sur les décisions politiques. Découvrez quelques idées d’actions au quotidien
Voter et interpeller les responsables politiques
Pourquoi se mêler de politique quand on milite pour l’écologie ? Parce que les actions individuelles ne suffisent pas. Pour transformer le système économique et contraindre les entreprises polluantes à cesser ou changer leurs activités, il faut des décisions politiques fortes. Organisation apartisane, 100% indépendante de toute entreprise, État et parti politique, Greenpeace ne se prive évidemment pas d’exiger des mesures écologiques et sociales, de dénoncer les programmes anti-écologiques ou de soutenir les propositions qui vont dans le bon sens. Militer pour l’écologie, c’est forcément se mêler de politique et faire entendre votre voix au moment des élections mais aussi tout au long de l’année. Retrouvez nos décryptages pour la Présidentielle 2022, les Européennes 2024 ou les Législatives 2024.
Agir sur le terrain
Les luttes sociales et environnementales se jouent sur le terrain, souvent près de chez nous. En soutenant des luttes locales, vous permettez d’amplifier des combats dont les enjeux vont bien au-delà de quelques localités : chaque victoire est source d’inspiration pour d’autres luttes à travers le monde. Vous pouvez rejoindre un groupe local de Greenpeace.
Vous pouvez également créer votre propre lutte locale et pétition grâce à Greenvoice, une plateforme propulsée par Greenpeace.
Soutenir nos actions
En soutenant financièrement Greenpeace, qui ne dépend que des seuls dons de ses adhérents et adhérentes, vous nous permettez de poursuivre notre travail d’investigation et de plaidoyer pour jouer notre rôle de contre-pouvoir et ainsi faire pression sur nos responsables politiques. C’est essentiel pour continuer notre combat contre les inégalités et pour la justice sociale et environnementale.
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