Action : Greenpeace France fait des étincelles à Cattenom pour dénoncer sa vulnérabilité
Ce matin, à 5h35, des militant-e-s de Greenpeace France se sont introduit-e-s à l’intérieur du périmètre de la centrale nucléaire de Cattenom, en Moselle, et y ont déclenché un feu d’artifice, à proximité de la piscine d’entreposage du combustible usé. Ils veulent ainsi dénoncer la fragilité et l’accessibilité de ces bâtiments pourtant chargés de radioactivité.
Photos et vidéo sont disponibles à cette adresse : http://www.salledepresse.com/fr/org/greenpeace/-/event/964
Les militant-e-s de Greenpeace France sont de retour sur le site d’une centrale nucléaire afin de dénoncer les risques qui planent sur ces installations. Cette action symbolise l’inquiétante vulnérabilité des piscines de combustible usé face à des risques d’actes malveillants.
Alors qu’EDF, l’exploitant des centrales nucléaires françaises, prétend sécuriser les centrales, les militant-e-s de Greenpeace France pointent du doigt le manque de protection des parties les plus fragiles des installations.
« Depuis des années, Greenpeace France dénonce les risques inhérents à ces installations. Les risques sont connus et reconnus par les autorités en charge de la sécurité. Mais rien ne change ! », s’insurge Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire pour Greenpeace France.
« Faut-il attendre qu’un acte de malveillance subvienne sur une centrale pour qu’EDF sorte enfin du déni dans lequel elle est engluée ? EDF doit agir dès maintenant en bunkerisant les piscines d’entreposage de combustible usé. Il en va de la sécurité des populations en France et en Europe », insiste Yannick Rousselet.
En début de semaine, Greenpeace France a remis aux autorités compétentes sur la sécurité nucléaire un rapport rédigé par sept experts indépendants.
Dans ce rapport, les experts alertent sur l’extrême fragilité des piscines de combustible usé qui sont mal protégées face aux risques d’attaques extérieures. Pourtant, un accident sur ce type de bâtiment pourrait avoir des conséquences encore plus étendues sur le territoire que celles de l’accident de Fukushima (plus de 80 km).