Action : Greenpeace s’invite chez Total pour une marée noire
Paris, le 27 mars 2017. A 7h05 ce matin, une trentaine d’activistes de Greenpeace France ont simulé une marée noire de plus de 200m carrés devant le siège de Total à la Défense.
En déversant 3 000 litres de faux pétrole, l’organisation veut mettre en garde Total contre les risques que l’entreprise ferait courir à une zone encore épargnée par l’industrie pétrolière, si elle met à exécution ses projets d’exploration puis d’exploitation au large de l’embouchure de l’Amazone.
Greenpeace demande à Total l’abandon pur et simple de ses projets d’exploration à proximité du Récif de l’Amazone.
Photos et vidéo seront bientôt disponibles ici :
http://www.salledepresse.com/fr/org/greenpeace/-/event/907
Le même jour, Greenpeace Belgique mène également une action sur pour dénoncer les projets de la multinationale.
Total, menace officielle du récif de l’Amazone
Dans une course toujours plus effrénée aux nouveaux gisements, le pétrolier français a trouvé son nouvel eldorado au Brésil où il a noué un partenariat stratégique de 2,2 milliards de dollars avec Petrobras, la compagnie pétrolière brésilienne.
En face des côtes de l’État d’Amapa, Total dispose avec BP de 5 blocs exploratoires au large de l’embouchure de l’Amazone et compte démarrer cette année l’exploration avec le forage du premier puits.
Or, c’est dans cette région que se trouve le récif de l’Amazone, un réseau corallien unique qui pourrait être un nouveau biome, avec sa propre biodiversité, microclimat et géographie.
Greenpeace a diffusé en février dernier les premières photos du Récif dont les scientifiques estiment que 95% reste inconnu.
« Total a beau mettre en avant son engagement pour une énergie ‘responsable’, sa ‘réponse au défi climatique’ est aujourd’hui d’explorer des gisements à moins de 30 km d’un biome unique au monde et encore à peine découvert » souligne Edina Ifticène, chargée de campagne pour Greenpeace France. « Une fuite, même faible, pourrait mettre en danger le Récif de l’Amazone encore peu étudié ainsi que les côtes de l’Amapá et de la Guyane française ».
Une marée noire dans la région aurait des conséquences irréversibles sur le récif. Elle pourrait signifier du pétrole dans la plus grande ceinture de mangroves au monde, la mort de nombreux animaux sauvages, poissons et oiseaux compris, et pourrait avoir un impact négatif sur les activités commerciales dans la région, ainsi que sur le mode de vie de ceux dont la subsistance dépend de l’océan et du fleuve.