Journée nationale de mobilisation : des déchets pour des déchets !
Paris, le 18 février 2010 – Les militants de Greenpeace seront mobilisés dans vingt villes en France le samedi 20 février, pour apporter symboliquement leurs déchets aux prétendus rois du recyclage : Areva et EDF. Les industriels français du nucléaire prétendent que leur industrie est propre et que les déchets sont recyclés à 96 %, alors qu’une grande partie est envoyée et simplement stockée en Russie. Greenpeace demande un moratoire immédiat sur ces exportations de déchets nucléaires.
Une journée nationale pour mettre les industriels face à leurs responsabilités
A Cherbourg, Paris, Marseille, Rouen, Bordeaux les militants bénévoles de Greenpeace iront donc ce samedi 20 février apporter leurs déchets à Areva ou à EDF et demander aux industriels d’arrêter d’envoyer leurs déchets en Russie.
Plus spécifiquement à Paris, ils se rendront devant le siège social d’Areva.
Greenpeace et le public mobilisés
Greenpeace demande au ministre Jean-Louis Boorlo de faire appliquer un moratoire sur ces envois de déchets nucléaires en Russie et fait tout son possible pour que ce moratoire soit appliqué.
On a pu le voir notamment en décembre et en janvier dernier à Cherbourg quand des activistes ont bloqué la voie de chemin de fer afin d’empêcher l’arrivée du train convoyant les déchets nucléaires au port pour qu’ils soient embarqués sur un bateau en partance pour la Russie. Plus récemment, le 16 février, au Tricastin des activistes ont retardé de plus de dix heures le départ du convoi vers Le Havre.
Greenpeace a aussi lancé un appel au public pour obtenir un moratoire de la part du ministre de l’Ecologie et du Développement Durable en lui proposant de lui écrire directement une lettre : http://write-a-letter.greenpeace.org/764 Le ministre a ainsi déjà reçu plus de 5600 lettres.
La grande arnaque du recyclage
Areva explique que les matières envoyées en Russie ne sont pas des déchets mais de l’uranium naturel destiné à être enrichi et qu’une fois cette opération terminée les matières reviennent en France.
Greenpeace sait aujourd’hui que cette affirmation est fausse grâce au rapport sur les flux de matière entre la France et la Russie fournis par le Haut Fonctionnaire de Défense et publié en décembre dernier.
« EDF et Areva tentent nous faire passer pour des extrémistes, des alarmistes en faisant croire n’importe quoi aux journalistes et aux citoyens français, dit Yannick Rousselet. Nous, nous avons des chiffres qui prouvent ce que nous affirmons. Les industriels ne font que parler mais ne prouvent rien. Ils ne dupent plus personne. »
Une théorie qui ne tient pas la route
« Les industriels affirment que les déchets envoyés en Russie sont enrichis pour faire un nouveau combustible. C’est comme si on envoyait aux Russes des oranges déjà pressées pour faire du jus. C’est techniquement faisable, mais si compliqué, si cher, si peu rentable qu’ils ne le font pas », conclut Yannick Rousselet.