LEGO doit cesser d’être le jouet de Shell
Paris, le 1er juillet 2014 – Greenpeace lance aujourd’hui une nouvelle campagne pour que LEGO abandonne son partenariat avec Shell. Shell est l’une des principales compagnies pétrolières à s’entêter à vouloir forer en Arctique, ce qui mettrait le climat encore plus sous pression. Une action d’envergure a déjà eu lieu ce matin en Europe, mettant en scène la révolte des LEGO contre Shell à Londres.
“Le dérèglement climatique est une menace que devront affronter les enfants du monde entier, et Shell cherche à camoufler sa responsabilité en s’appropriant une part de l’univers magique de LEGO« , explique Anne Valette, chargée de campagne à Greenpeace France. « Nous demandons à LEGO de mettre fin à ses relations commerciales avec Shell, et de s’associer au mouvement des défenseurs de l’Arctique, plus de 5 millions de personnes qui souhaitent protéger l’avenir de nos enfants. »
Greenpeace invite le public à se mobiliser en ligne pour que LEGO mette fin au partenariat avec Shell : www.legoblockshell.org.
Shell entre dans l’univers des enfants
Dans un rapport d’enquête consultable ici, Greenpeace détaille les enjeux de l’accord commercial entre LEGO et Shell. Depuis 1999, Shell utilise LEGO en apposant son logo sur certaines boîtes de jeux du groupe pour profiter des valeurs familiales fortes de LEGO. Sur 2012 – 2013, l’équivalent publicitaire de ce partenariat est estimé à 116 millions de dollars pour la compagnie pétrolière. LEGO profite également de ce partenariat puisque ces dernières années, 16 millions de boîtes de jeux LEGO à l’effigie de Shell ont été vendues dans les stations services du monde entier.
LEGO doit mettre tous ses engagements en cohérence
LEGO est l’une des entreprises avec la meilleure réputation mondiale : ses jouets entrent dans les foyers de 75 millions d’enfants chaque année, ce qui en fait le 2e plus grand fabricant de jouets à l’échelle planétaire. Mais surtout, le groupe s’efforce de réduire son impact sur le climat et l’environnement : investissements dans un parc éolien offshore de 77 turbines, volonté d’être totalement alimenté par des sources d’énergie renouvelable d’ici à 2020… Le groupe a travaillé pour diminuer son importante consommation de papier et de carton au cours des dernières années, et 100 % de ses emballages bénéficieront d’une certification environnementale à l’horizon 2015.
« LEGO nous a confirmé que les opérations de co-promotion avec la compagnie pétrolière vont se poursuivre sur certains marchés », souligne Anne Valette. « Les bénéfices que Shell peut retirer d’un partenariat avec LEGO sont manifestes. En revanche, on comprend moins bien pourquoi LEGO accepte d’être le partenaire privilégié d’un industriel qui détruit l’Arctique et l’avenir des prochaines générations. LEGO doit bâtir des univers, pas les détruire !«