Tous les Français concernés par le risque nucléaire
Paris, le 25 novembre 2011 – Alors que l’UMP et l’industrie ont lancé une grande entreprise de communication pour éviter toute mise en cause du nucléaire, Greenpeace propose un outil en ligne pour que les citoyens français, où qu’ils habitent, puissent visualiser les risques qu’ils encourent en cas d’accident nucléaire : https://www.greenpeace.fr/nucleaire/ppi/
« Cet outil montre que peu importe où vous vivez en France, vous êtes concernés par le risque nucléaire. Fukushima vient de nous le rappeler : en cas de catastrophe, les pollutions radioactives peuvent s’étendre sur des centaines de kilomètres, » commente Sophia Majnoni, chargée de campagne nucléaire pour Greenpeace France. « Malheureusement, les faibles mesures prévues en cas d’accident sur un site nucléaire ne concernent que les Français qui vivent tout près des installations, autrement dit, pas grand monde. Nous demandons à Claude Guéant, ministre de l’intérieur, d’inclure la totalité du territoire français dans les Plans Particuliers d’Intervention. »
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L’outil conçu par Greenpeace permet à l’internaute d’identifier quelle centrale nucléaire se trouve la plus proche de chez lui et quelle serait l’étendue de la contamination en cas de catastrophe de type Tchernobyl et Fukushima. Il lui suffit pour ça d’entrer son numéro de département ou de cliquer directement sur sa région, et de regarder l’animation qui suit.
Par exemple : un habitant de Paris se rend compte qu’il habite près de la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine et que si une catastrophe de type Tchernobyl se produisait dans cette centrale, 43,5 millions de personnes seraient concernées par la contamination. L’application lui apprend aussi que le Plan Particulier d’Intervention gouvernemental ne concerne que 15 000 personnes.
PPI : plans pour l’illusion ?
Les plans particuliers d’intervention ou PPI sont l’ensemble des » contre mesures » que le préfet doit appliquer en cas d’accident sur un site nucléaire. Aujourd’hui, ces plans sont fondés sur un unique scénario d’accident et ils ne prennent en compte qu’une zone maximum de dix kilomètres.
« L’État essaie de faire croire à la population qu’il contrôle la situation et qu’en cas d’accident, tout est prévu. En réalité, les PPI ne sont pas réalistes et bien trop réduits pour protéger les Français« , argumente Sophia Majnoni. » Puisque notre gouvernement nous impose le choix du nucléaire, il doit en assumer les conséquences en protégeant au mieux ses concitoyens. Même si nous savons que la seule protection efficace est la sortie de l’atome au profit d’un système énergétique décentralisé et renouvelable. »