Ce matin, des militants de Greenpeace ont suspendu une banderole indiquant Forages : touche pas à ma mer ! sur Notre-Dame de la Garde à Marseille, cette basilique symbole de la ville, protectrice des marins.
Par cette action, Greenpeace demande aux pouvoirs publics de rejeter la demande déposée par les sociétés Melrose et Noble Energy de renouveler leur permis exploratoire les autorisant à procéder à des forages profonds en mer, à 24 km au large de Marseille, pour rechercher des hydrocarbures liquides et gazeux.
Tout les signaux sont au rouge
À commencer par l’actualité récente … Total n’ayant toujours pas réussi à colmater la fuite de gaz sur sa plateforme d’Elgin, alors que celle-ci est présentée par Total comme une référence mondiale en matière de sécurité et que ce forage est situé en mer du Nord, une zone exploitée depuis longtemps.
Personne ne peut garantir l’absence d’incident grave sur une plateforme de forage …où qu’il soit … Et dans le cas du projet au large de Marseille, la zone de forage se trouve à 30 km du projet de parc national des Calanques et à proximité immédiate du sanctuaire de Pelagos, un vaste espace maritime dédié à la protection des mammifères marins.
Le gouvernement français a jusqu’au 11 avril pour annoncer sa décision sur ce dossier.
Mobilisation citoyenne en mer et sur terre le 8 avril
Un grand nombre d’associations, de collectifs dont Greenpeace, appellent à un rassemblement pour montrer l’opposition des citoyens , des riverains à ce projet. Tous les bateaux du littoral sont invités à se rassembler le dimanche 8 avril à 14h devant le fort de Brégançon, près d’Hyères (Var). Un rassemblement est également organisé à terre au parc de La Navale à La Seyne-sur-Mer (Var) à partir de 12h.
Mobilisons-nous pour que ce permis soit rejeté !
Plus d’informations : www.non-aux-hydrocarbures-en-mer.org
Une addition de plus en plus salée
En Méditerranée comme ailleurs (en Guyane et en Arctique notamment), cette ruée vers l’or noir provoque un emballement climatique irréversible et maintient nos sociétés dans leur addiction au pétrole. Les réserves mondiales s’épuisent : la sortie du pétrole est inéluctable.
Avec un prix du baril qui ne cesse d’augmenter, ce sont les citoyens qui paieront, in fine, la facture de l’incurie des gouvernements.