La multinationale Procter & Gamble (P&G) s’est engagée à éliminer la déforestation liée à la production de l’huile de palme utilisée dans ses produits d’ici à 2020.
Pour cela, elle va rendre ses processus internes transparents, en fournissant une traçabilité complète sur la provenance de l’huile de palme qu’elle utilise. C’est une bonne nouvelle pour les forêts indonésiennes et les communautés qui en dépendent, mais le chemin à parcourir est encore long.
P&G laisse un délai de 6 ans à ses fournisseurs pour se plier aux exigences de l’engagement pris par l’entreprise. Mais cette échéance fixée à 2020 est trop lointaine, notamment au regard des conséquences de la déforestation sur la biodiversité et le climat.
Nous admettons toutefois que l’engagement annoncé va plus loin que les critères définis par la Table ronde sur l’huile de palme durable (RSPO). En effet, P&G demande notamment aux fournisseurs de garantir que les tourbières ne soient plus converties en terres agricoles, que les droits des communautés indigènes soient respectés et que les forêts primaires soient protégées.
L’engagement de P&G fait suite à une campagne de Greenpeace, lancée en février dernier avec la publication du rapport « P&G’s Dirty Secret ».
Près de 400 000 personnes ont interpellé l’entreprise, en exigeant qu’elle s’engage à protéger ces forêts qui abritent des orangs-outangs et des tigres de Sumatra, entre autres espèces animales et végétales exceptionnelles.
L’annonce de P&G intervient suite à celle de plusieurs groupes d’importance mondiale, tels que L’Oréal. Ces engagements permettent aujourd’hui d’imaginer une production d’huile de palme ne mettant pas en danger les forêts, la biodiversité et le climat.
