Les militants Greenpeace du groupe local de Chambéry ont accueilli nos rescapés de la déforestation afin de témoigner de la la fonte de la Mer de Glace à Chamonix . Le glacier perd annuellement 6 mètres d’épaisseur et 30 de long. L’urgence climatique est d’ores et déjà visible sur le territoire français.
A moins de deux mois du sommet de Copenhague, qui doit sceller un accord mondial pour lutter contre la crise climatique, les rescapés s’inquiètent du blocage persistant du processus international de négociation. Ils souhaitent insister sur le fait que 20% des émissions mondiales de gaz à effet de serre proviennent de la destruction des forêts et que les négociations internationales à Copenhague ont l’obligation de débloquer des fonds pour protéger les forêts.
Les nations industrialisées et pays en développement s’affrontent sur les actions à mettre en œuvre. Au cœur du problème : la reconnaissance des responsabilités de chaque pays dans la crise climatique et du niveau d’engagement qui en découle. Les pays industrialisés, à l’origine des 2/3 des émissions de gaz à effet de serre, portent une responsabilité historique dans la crise climatique et proposent des engagements de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre en totale inadéquation avec la science du climat : entre 9 et 25 % d’ici à 2020, quand c’est 40 % qui sont nécessaires. Ils refusent de proposer un soutien concret aux pays en développement et de mettre de l’argent sur la table pour les aider à faire face à la crise climatique.
De même, la France exige une réduction de la croissance des émissions des pays en développement, mais est loin de proposer un financement suffisant aux pays concernés pour les aider à atteindre cet objectif. Greenpeace et dix autres ONG écologistes, humanitaires ou de défense des droits de l’homme, ont donc lancé un appel au président de la République déjà signé par plus de 200 000 personnes. Vous aussi, signez la pétition !