En pleine « Semaine pour les Alternatives aux Pesticides » et un an après son lancement, Greenpeace publie la position de six enseignes de la grande distribution dans la « course zéro pesticide ».
Initiatives pour éliminer les pesticides les plus dangereux, soutien aux producteurs qui s’engagent et transparence : quelles sont les enseignes qui ont fait le plus d’efforts ? Auchan, Carrefour, Casino, Leclerc, Intermarché ou les Magasins U ? Le groupe Leclerc est toujours bon dernier.
Samedi 26 mars, les militants du Groupe local de Montpellier sont allés à la rencontre des consommateurs au cours d’une journée d’actions locales comme dans une quinzaine de villes (Tours, Dijon, Marseille, Bordeaux, Lille, Nantes, La Rochelle, Strasbourg, Paris, Grenoble, Poitiers, Angers, Versailles).
Carrefour et U en tête de la course
Ces deux enseignes ont renforcé leurs démarches pour supprimer les pesticides. « Depuis un an, en réponse aux demandes de Greenpeace, U explore des alternatives aux pesticides sur deux productions majeures : la pomme et la pomme de terre, explique Anaïs Fourest, chargée de campagne agriculture chez Greenpeace France. Carrefour, de son côté, a fait de vrais efforts pour réduire les pesticides de certaines de ses productions de marque distributeur, comme le kiwi, le brocoli ou la tomate, et lance encore de nouveaux projets ». Autant d’initiatives qui font de ces deux enseignes les leaders de la course, même si le ‘zéro pesticide’ est encore loin.
Intermarché, Casino et Auchan à la traîne
Sur la deuxième marche, ces enseignes font preuve de transparence vis-à-vis de Greenpeace en fournissant des informations sur leurs démarches anti-pesticides. « Mais en analysant les données, Auchan, Casino et Intermarché se contentent du minimum syndical : respect de la réglementation, des bonnes pratiques standard, une transparence à minima et pas de nouveauté du côté des relations avec les producteurs. Ces enseignes ne sont pas encore entrées dans la course », tempère Anaïs Fourest.
Leclerc lanterne rouge
Leader du secteur, Leclerc est également bon dernier de la ‘course zéro pesticide’. « Pour Greenpeace, le plus important est la transparence et l’engagement quant à la réduction de l’utilisation de ces substances nocives. Malgré nos nombreuses relances, l’enseigne ignore nos demandes et bafoue également ses clients en faisant preuve d’un manque total de transparence », explique Anaïs Fourest. En vantant les prix bas et en pressurisant toujours davantage les agriculteurs, le système Leclerc est incompatible avec le développement d’un modèle agricole plus écologique.
La grande distribution doit soutenir les agriculteurs
Près de 70% des ventes de fruits et légumes frais en France se fait en grandes surfaces. Greenpeace estime donc que la grande distribution doit jouer un rôle positif pour faire évoluer les pratiques agricoles vers un plus grand respect de l’environnement et du bien-être des agriculteurs.
Pour rappel, à travers la La course zéro pesticide, Greenpeace demande aux distributeurs de s’engager d’ici 2017 à :
- Eliminer en priorité les pesticides les plus dangereux (pour les abeilles et la santé humaine), notamment dans la production des pommes et des pommes de terre
- Soutenir les agriculteurs qui s’engagent à produire sans pesticides
- Etre transparent vis-à-vis des consommateurs sur le recours aux pesticides dans la production de notre alimentation et le soutien aux agriculteurs
Pour aller plus loin :