À la tribune de la conférence sur le climat, le président de la République française a prononcé ce jeudi un discours volontariste et plein d’emphase. Mais il manque toujours les deux chiffres qui indiqueraient clairement ses ambitions pour la France et l’Europe à Copenhague :
– 40% : l‘Europe doit s’engager à réduire d’au moins 40 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2020.
35 milliards d’euros par an : c‘est le montant du soutien que doit apporter l’Europe aux pays en développement face à la crise climatique.
Il reste à Nicolas Sarkozy et à ses homologues de l’Union européenne une possibilité pour afficher ses objectifs : le sommet des chefs d’Etat européens qui se tient ce jeudi soir, à Copenhague.
Après treize jours de négociations, les pays industrialisés ont mis les négociations sur le climat au bord de la catastrophe par leur inertie, leur manque d’ambition, leur égoïsme. Ils refusent d’accepter des réductions plus importantes de gaz à effet de serre et de fournir un financement adéquat pour soutenir les pays en développement. Pour reprendre le contrôle de cette situation chaotique, Nicolas Sarkozy et ses homologues européens doivent montrer l’exemple et chiffrer leurs belles intentions de façon unilatérale et inconditionnelle.
Il reste moins de 24 heures aux Nations unies pour parvenir à un accord équitable, ambitieux et juridiquement contraignant, qui permette de maintenir l’augmentation des températures sous la barre des 2° C.