La pollution de l’air est la 3ème cause de mortalité en France. Pour inciter les maires à agir face à cette urgence, nous avons évalué l’action de 12 grandes villes françaises sur la réduction du trafic automobile, une des causes majeures de la pollution de l’air qui nous empoisonne. Ce panorama 2018 de la mobilité durable réunit les analyses de Greenpeace, avec l’appui du Réseau Action Climat, et les points de vue et témoignages d’une vingtaine d’associations locales de promotion du vélo et d’usagers des transports en commun.
Comment utiliser le tableau interactif ci-dessous ?
Ce tableau interactif vous permet de découvrir les notes de chaque ville dans les 4 catégories. Dans chaque catégorie, les villes sont notées de 1 à 5 étoiles, 1 étoile étant la note la plus basse et 5 étoiles étant la note la plus haute. Greenpeace a conçu ce tableau à partir des éléments recueillis auprès des associations locales de promotion du vélo et d’usagers de transports en commun.
- Pour comprendre la note attribuée à chaque ville dans chaque catégorie, cliquez sur la case correspondant à la note.
- Pour accéder à une explication plus détaillée de cette note, cliquez sur le bouton « Lire le témoignage des associations ».
- Pour chaque catégorie, vous pouvez trier les villes en cliquant sur le pictogramme qui vous intéresse (voiture, bus, vélo, mains).
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- Pour plus de détails sur la méthodologie avec laquelle ce tableau a été réalisé, rendez-vous plus bas sur cette page, à la rubrique « Méthodologie ».
Avec l’appui du Réseau Action Climat, nous avons évalué le positionnement de ces villes et agglomérations sur la sortie progressive des véhicules diesel puis essence, qui alimentent les changements climatiques et la pollution de l’air.
Nous avons également réuni les points de vue et analyses d’une vingtaine d’associations locales sur l’action et la dynamique impulsées par leurs élus (ville et/ou métropole) en matière de mobilité durable : des associations de promotion ou de défense des usagers des transports en commun (membres de la Fédération Nationale des Associations d’Usagers de Transports) et des associations de promotion du vélo (pour la plupart membres de la Fédération française des Usagers de la Bicyclette).
Trois enjeux phares, qui sont pour Greenpeace les marqueurs d’une transition équitable et bien engagée vers des alternatives à la voiture individuelle, ont été évalués : renforcement de l’offre de transport en commun, mise en place d’un réseau express vélo, incitations au changement de comportement vers une réduction de l’usage de la voiture individuelle.
Certaines villes/agglomérations – notamment Paris et Grenoble – ont déjà affirmé leurs ambitions en matière de restrictions sur les véhicules polluants et doivent les confirmer tout en poursuivant les efforts en matière de développement des alternatives.
D’autres villes/agglomérations semblent avoir de bonnes cartes en main pour assumer une sortie des véhicules polluants : par exemple à Strasbourg, où la perception de la dynamique à l’œuvre en matière de développement des alternatives à la voiture individuelle apparaît comme positive, ainsi qu’à Nantes.
Nombre d’entre elles, enfin, doivent passer à la vitesse supérieure en matière de restrictions sur les véhicules polluants et de développement des alternatives. C’est le cas de Toulouse, Bordeaux, Lyon, et Lille, qui se sont engagées à mettre en place une zone à circulation restreinte permanente mais qui ne sont pas passées aux actes ; mais aussi de Marseille, Nice, Rennes et Montpellier qui n’en sont même pas au stade de l’engagement.
Notre analyse n’est pas figée et les positionnements ont vocation à évoluer en fonction de l’action engagée à l’échelle des villes et/ou des métropoles. Une mise à jour sera utile à l’approche des prochaines élections municipales en 2020 pour évaluer si les grandes villes et agglomérations françaises ont pris leurs responsabilités et avancé en matière de lutte contre la pollution de l’air liée au trafic routier.
Ce travail se veut complémentaire du travail d’analyse de fond coordonné par le Réseau Action Climat (cf notamment la publication sur Les villes “Respire” de demain et la feuille de route proposée à l’Etat et aux collectivités locales sur les enjeux transports/pollution) et de l’important travail d’enquête réalisé par la FUB en 2017 pour recueillir le ressenti des usagers sur la cyclabilité de leurs villes.
Méthodologie
La première colonne du tableau a été remplie, avec l’appui du Réseau Action Climat, à partir des éléments d’information disponibles sur la mise en place de zones à circulation restreinte permanentes à l’échelle des villes et/ou des métropoles, ainsi que sur la mise en place de zones très faibles émissions.
Les autres colonnes ont été remplies à partir des apports d’associations locales qui ont partagé leur perception de la dynamique et de l’action politique en cours dans leurs villes et métropoles.
Aux associations locales de défense des usagers des transports en commun, nous avons demandé leur perception de l’engagement de leur ville/métropole en matière de renforcement de l’offre existante de transports en commun et de portage de nouveau(x) projet(s) structurant(s) pour la ville et sa périphérie. Par renforcement de l’offre de transports en commun, on peut penser aux enjeux d’amélioration de l’intermodalité, de la fréquence et de la régularité des transports en commun, de mise en place d’une tarification solidaire qui permette à tous d’accéder aux transports en commun, ou de développement des transports en site propre. On peut également penser au développement et à la mise en place de nouveaux projets (nouvelles lignes, etc) et à l’enjeu de coordination avec la périphérie et de désenclavement des quartiers les plus défavorisés. Nous avons demandé à chaque association de choisir un positionnement “générique”, mais aussi d’apporter un témoignage explicatif “personnalisé”. Chaque association a mis l’accent, dans son témoignage, sur des enjeux qui font particulièrement sens au regard de la réalité de leur territoire.
Aux associations locales de promotion du vélo, nous avons demandé leur perception de l’action de leur ville/métropole en matière de mise en place d’un réseau express vélo. Par réseau express vélo, nous pensons à un réseau de pistes cyclables continu, sécurisé, convivial/accueillant, lisible, avec des services vélos associés, permettant de mailler le territoire de la ville et pensé en bonne intelligence avec sa périphérie. Nous avons demandé à chaque association de choisir un positionnement “générique”, mais aussi d’apporter un témoignage explicatif “personnalisé”. Chaque association a partagé son analyse de la dynamique à l’œuvre à l’échelle de la ville et de la métropole.
Aux deux types d’associations locales, nous avons demandé leur perception de l’action de leur ville/métropole en matière de mesures incitatives au changement des comportements en matière de mobilité. Par mesures incitatives au changement des comportements, on peut penser aux expérimentations mises en place pour permettre de donner à voir et de tester une ville moins encombrée par les voitures (par exemple une initiative quartier sans voiture), à la mise en place d’aides et de services pour accompagner les citoyen.ne.s dans le changement individuel (par exemple aide à l’achat d’un vélo électrique), au développement d’une politique de stationnement favorisant les solutions de mobilité actives et/ou partagées, etc. Nous avons demandé à chaque association de choisir un positionnement “générique”, mais aussi d’apporter un témoignage explicatif “personnalisé”. Chaque association a mis l’accent, dans son témoignage, sur des enjeux qui font particulièrement sens au regard de la réalité de leur territoire.
Pour en savoir plus pour sur tous les éléments de méthodologie qui ont permis de réaliser ce travail, retrouvez ici le panorama au format pdf.
Plus d’informations sur le site de Lyon-Métro Transports Publics et de la coordination Darly