A 17h45, au Cinéma Le Dietrich, 34 Boulevard Chasseigne, projection en avant-première de DEBOUT LES FEMMES! Un film de François Ruffin et Gilles Perret suivi d’un débat avec François Ruffin”
« Mais qui m’a mis cette tête de con ? ” Ce n’est pas le grand amour entre le député En Marche ! Bruno Bonnell et l’insoumis François Ruffin. Et pourtant… C’est parti pour le premier “road-movie parlementaire” à la rencontre des femmes qui s’occupent de nos enfants, nos malades, nos personnes âgées. Ensemble, avec ces invisibles du soin et du lien, ils vont traverser confinement et couvre-feu, partager rires et larmes, colère et espoir. Ensemble, ils vont se bagarrer, des plateaux télés à la tribune de l’Hémicycle, pour que ces travailleuses soient enfin reconnues, dans leur statut, dans leurs revenus. Et s’il le faut, ils réinventeront l’Assemblée…
A 20h30, sous le préau transparent de l’ilot Tison, Conférence-débat organisée par Raisons d’agir, en partenariat avec Alternatiba Poitiers, ATTAC 86 et Greenpeace Poitiers:
“FIN DU MONDE OU FIN DU MOIS? Sauver la planète en luttant contre les inégalités”
Avec Benoit Coquard et François Ruffin
Spécialiste des classes populaires et des mondes ruraux, Benoît Coquard fait partie de ces sociologues qui aiment le travail discret, méticuleux, attentif aux manières de penser et aux manières de vivre de ses « enquêtés ». Dans son livre Ceux qui restent, il montre comment on vit dans les campagnes en déclin, après le départ de ceux qui ont pris la route de l’exode urbain, après la fermeture de l’usine et la disparition du bistrot. Il donne à comprendre ce qui se joue dans la colère contre les élites et les ressorts d’un mouvement comme celui des Gilets jaunes.
Fondateur et rédacteur en chef de Fakir, le « journal fâché avec tout le monde ou presque », reporter, documentariste et député de la Somme, François Ruffin est peut-être d’abord un porteur de paroles populaires, de la lutte des Whirpool à la défense des petits clubs de foot, de sa proposition de loi sur les maladies professionnelles aux films coréalisés avec Gilles Perret. Mais il est aussi un passeur entre le monde intellectuel et le monde militant. Dans ses derniers livres, Il est où le bonheur ? et Leur progrès et le nôtre, il s’attaque à l’illusion d’un consensus social autour des enjeux écologiques et sanitaires. Ceux qui contribuent le plus à la catastrophe en cours, ce sont d’abord les puissants, les actionnaires, ceux qui militent pour “la relance” sans condition et préparent déjà leur exil vers les zones tempérées de demain. Loin de s’y substituer, la crise écologique aiguise la lutte des classes, la renforce.