Selon Interpol, l’exploitation forestière illégale représente actuellement entre 15 et 30 % des volumes de bois commercialisés dans le monde.
La valeur du commerce du bois récolté illégalement est estimée à environ 11 milliards de dollars, comparable à celle du marché de la drogue! Depuis de nombreux mois, Greenpeace multiplie les actions et les interpellations pour faire réagir les dirigeants français car, d’après l’ONG Global Witness, la France se classe au 3e rang des importateurs européens de bois « à haut risque d’illégalité ».
Le 3 mars 2013 est entré en vigueur le règlement (UE) n° 995/2010 dit règlement sur le bois de l’Union européenne (RBUE), qui vise à lutter contre le commerce de bois illégal. Il a fallu à la France plus de 19 mois pour le transposer dans le droit national avec le vote, le 14 octobre 2014, de la loi d’avenir pour l’agriculture et la forêt.
Depuis, le ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie n’a pas avancé d’un pouce et ne s’est pas positionné, malgré les nombreuses relances de Greenpeace. Sur l’attitude du MEDDE, relire notre billet du 22 janvier : Trafic de bois : Dure est la loi, mais c’est la loi.
Aujourd’hui, nous avons besoin de vous pour amplifier notre voix.
Écrivez à Ségolène Royal et demandez-lui d’agir et de mettre en œuvre les moyens administratifs et financiers nécessaires pour appliquer la loi !
Le laxisme de la France en termes de lutte contre le bois illégal en fait aujourd’hui le « maillon faible » de l’Europe, à l’heure ou d’autres États comme le Royaume-Uni, l’Allemagne ou les Pays-Bas redoublent d’efforts.