Dans une tribune intitulée « La place des militantes et militants de Greenpeace n’est pas en prison » publiée mardi 6 mars, ces personnalités s’inquiètent du jugement prononcé par le tribunal de Thionville une semaine auparavant.
Deux militants ont été condamnés à deux mois de prison ferme et six autres à cinq mois de prison avec sursis. « Il leur était reproché d’être entrés, en octobre dernier, dans la centrale nucléaire de Cattenom et d’avoir déclenché un feu d’artifice devant le bâtiment abritant la piscine de combustible usé, un lieu très chargé en radioactivité et mal protégé contre les agressions externes. Par ailleurs, un salarié de l’organisation a été condamné pour complicité et la personne morale a elle-même été condamnée à une amende », précisent les signataires.
Un risque bien plus grand : la vulnérabilité de nos centrales
« Ce verdict est inquiétant à plusieurs titres. Tout d’abord, ces militant-es ont agi en lanceurs et lanceuses d’alerte. Ils n’ont tiré aucun profit personnel de leur passage à l’acte. Ils ont pris des risques pour en dénoncer un bien plus grand, celui de la vulnérabilité de nos centrales nucléaires. Ils ont agi en toute non-violence dans le seul objectif de créer un débat public sur la sécurité nucléaire, un sujet qui nous concerne toutes et tous, quel que soit l’endroit où nous vivons en France. »
« La place de militant·e·s écologistes qui ont à cœur de protéger notre environnement n’est certainement pas en prison, poursuivent les personnalités signataires de cette tribune. Nos dirigeants politiques aiment à rappeler la nécessité de protéger les lanceurs d’alerte, expliquant qu’ils renforçaient la démocratie. Pourtant, qu’ils dénoncent le risque nucléaire, l’évasion fiscale, leurs conditions de travail ou les conditions d’accueil des migrants, les lanceurs d’alerte sont systématiquement poursuivis en justice et très souvent condamnés à des peines disproportionnées. »
L’intégralité de cette tribune ainsi que la liste des signataires est disponible sur le site de Libération : « La place des militantes et militants de Greenpeace n’est pas en prison »
© Vivien Fossez / Greenpeace