Bruxelles, Belgique, le 24 novembre 2008 – Ce matin, au cœur du quartier des institutions européennes, à Bruxelles, des activistes de Greenpeace ont déployé une banderole sur un immeuble de la place Schuman demandant « d’arrêter les OGM ». Cette action coïncide avec la dernière d’une série de rencontres entre experts nationaux portant sur la réforme du processus d’autorisation des OGM et précède le conseil des ministres de l’environnement européens des 4 et 5 décembre où ces conclusions seront examinées.
« Les décideurs politiques européens ne tiennent pas compte des risques sérieux et imprévisibles que les plantes génétiquement modifiées (GM) font peser sur la santé humaine et l’environnement. Greenpeace demande aux ministres européens de l’Environnement de réformer le système d’autorisation des OGM qui présente des déficits structurels importants et demande à Mr Barroso et à la Commission européenne d’arrêter de s’opposer à cette nécessaire réforme » a déclaré Marco Contiero, chargé de campagne OGM à l’Unité Européenne de Greenpeace.
Une étude récente, commanditée par le gouvernement autrichien, a révélé des risques importants que feraient peser les OGM sur la santé. Les souris nourries avec une variété autorisée de maïs GM de Monsanto (NK603xMON810) se reproduisent plus difficilement que celles nourries avec une variété de maïs conventionnel identique. Ce maïs GM a été autorisé sur base d’un avis positif rendu par l’autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).
« La procédure actuelle d’évaluation des risques enfreint la loi européenne puisqu’elle est incapable d’évaluer les impacts à long terme des plantes GM sur l’environnement, la biodiversité, la santé humaine et animale précise Marco Contiero. L’EFSA et la Commission continuent d’approuver systématiquement tout ce que les firmes agro-chimiques lui présentent. Cette situation est scandaleuse, les ministres européens de l’Environnement ont le devoir d’y mettre fin».
Greenpeace demande aux ministres européens de l’Environnement de :
– Renforcer la procédure d’évaluation des risques des OGM et de réformer l’EFSA ;
– Suspendre toutes les autorisations d’OGM tant que les procédures européennes d’évaluation des risques ne seront pas sensiblement améliorées, et que l’EFSA ne sera pas armée pour évaluer les impacts à long terme des OGM sur l’environnement et leurs conséquences d’un point de vue socio-économique ;
– Empêcher la contamination d’OGM dans les semences ;
– Garantir le droit des États-membres d’instaurer des zones sans-OGM ;
– Interdire toutes les variétés de maïs GM, en particulier à la lumière des résultats de l’étude autrichienne.