Ce 9 octobre était une journée nationale d’action contre la propagande des industries fossiles.
La première cible, sur laquelle nous avions déjà agi en mai dernier, est la stratégie d’influence douce (« soft power ») de Total, qui persiste à vouloir verdir son image au lieu de verdir ses activités. La multinationale joue au philanthrope pour détourner notre attention des activités polluantes auxquelles elle ne souhaite pas renoncer. Grâce à une animation sous forme de quiz, les passants ont pu découvrir « où se cache Total » parmi une trentaine d’institutions françaises bien connues, devenues complices de sa stratégie d’acceptabilité sociale et du maintien d’un modèle économique sans avenir.
Les industriels agissent aussi sur nos esprits sans se cacher. Il y avait donc également, au programme de la journée, le lancement d’une initiative citoyenne européenne (ICE) demandant l’interdiction des publicités, du mécénat culturel et du sponsoring sportif pour les industries pétrolières et gazières et les compagnies de transport non indispensables, comme cela est le cas depuis longtemps pour l’industrie du tabac. Si l’initiative atteint le million de signatures dans les douze prochains mois, elle devra obligatoirement être examinée par la Commission européenne.