Total : l’influence mise à mal
Malgré ses efforts de communication sur son tournant vert, les publicités de Total peinent à convaincre de sa sincérité. Mobilisation des citoyen·nes et des investisseurs, justice climatique, régulation de la publicité sont autant de dynamiques qui font vaciller l'acceptabilité sociale du “modèle Total”, auxquelles nous pouvons donner de l'ampleur. Pour renverser la vapeur et nous libérer des carcans du géant du pétrole, des solutions existent.
Le 9 février 2021, Total a choisi de changer de nom pour devenir TotalEnergies. Derrière cette manœuvre, le géant du pétrole cherche à faire croire qu'il a la volonté de sortir d'un modèle basé en grande majorité sur les énergies fossiles. Sauf qu'il n'en est rien : Total prévoit qu'en 2030 les hydrocarbures représenteront encore 80% de ses investissements. Ce tour de passe-passe communicationnel montre que le groupe procrastine encore et toujours face à la nécessité de changer radicalement de modèle et d'amorcer sa transition.
Chaque jour, le nombre de personnes qui ouvrent les yeux sur la toxicité de Total est un peu plus grand. La ville de Paris a refusé que l'entreprise sponsorise les Jeux Olympiques de 2024. De plus en plus de jeunes s'engagent pour le climat et affirment qu'ils ne travailleront pas chez Total. En mai 2020, des actionnaires du groupe ont déposé une résolution environnementale pour que ce dernier opère un revirement stratégique complet. Bref, faire du business avec Total devient malaisant.
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